Smog à Montréal : recommandations sanitaires et conséquences pour la santé
Si vous êtes montréalais, vous avez sûrement été surpris ce dimanche 25 juin au matin, de sentir une odeur de pin brûlé et de découvrir un ciel orange et enfumé. La faute aux feux de forêt qui sévissent au Québec et dans tout le Canada depuis plusieurs semaines. Ce smog a permis à Montréal de se hisser le 25 juin en tête du classement des villes avec la pire qualité d’air au monde, devant Téhéran en Iran. À 8 h ce matin, l’indice de qualité de l’air était de 285, et la quantité de particules fines était 31.1 fois supérieure à la quantité recommandée par l’OMS. Une bonne qualité de l’air se définit par un indice inférieur à 50, on en est loin!
Les feux de forêts libèrent d’énormes quantités de fumée qui se propagent sur de vastes zones. Cette fumée contient des particules fines, des gaz nocifs et des produits chimiques toxiques provenant de la combustion des matériaux végétaux.
Actuellement, ces feux de forêt sont actifs dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Mauricie, et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.Pour connaître en temps réel les régions concernées, consultez la carte des feux de forêt en activité (SOPFEU)
Les effets de la fumée des feux de forêt sur la santé
L’exposition à la fumée peut provoquer une irritation des yeux, des larmes, de la toux et un écoulement nasal. Si cette exposition dure, elle peut causer des problèmes respiratoires graves, tels que l’irritation des voies respiratoires, des difficultés respiratoires et l’aggravation des maladies pulmonaires existantes, comme l’asthme.
Comment se protéger contre la fumée des feux de forêt à Montréal ?
Rester informé
Suivez les prévisions de la qualité de l’air dans votre région et les avertissements de smog émis par les autorités sanitaires. Les bulletins d’information vous aideront à prendre des décisions éclairées concernant vos activités extérieures.
Site du Québec sur la qualité de l’air : https://www.iqa.environnement.gouv.qc.ca/contenu/index.asp
Application gratuite Android et Iphone pour suivre l’état de l’air dans votre région:
https://www.iqair.com/ca/air-quality-monitors/air-quality-app
Limiter les activités extérieures pendant les épisodes de smog et de feux de forêt
Réduisez votre exposition à la fumée en limitant les activités en plein air, en particulier lors des pics de pollution. Essayez de rester à l’intérieur, dans des espaces bien ventilés. Ne faites pas de sport en extérieur.
Utiliser des masques de protection
Si vous devez sortir lorsque la qualité de l’air est mauvaise, utilisez des masques de protection respiratoire appropriés, tels que les masques N95. Cependant, gardez à l’esprit que ces masques ne sont efficaces que contre les particules fines et ne fournissent pas une protection complète contre tous les polluants.
Investir dans un purificateur d’air
Si vous vivez dans une région très polluée, ou de plus en plus aux prises avec les feux de forêt, vous pouvez investir dans un purificateur d’air de qualité HyperHEPA. Il permettra de retirer les particules présentes dans l’air de votre domicile.
Maintenir une bonne hygiène
Après avoir été exposé à la fumée, lavez-vous soigneusement le visage et les mains pour éliminer les particules qui pourraient s’y être déposées. Évitez de toucher vos yeux, votre nez ou votre bouche avec des mains non lavées.
Protéger les groupes vulnérables
Les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes atteintes de maladies respiratoires ou cardiaques sont plus sensibles aux effets nocifs du smog et de la fumée des feux de forêts. Assurez-vous de prendre des mesures supplémentaires pour protéger ces groupes vulnérables.
Tous dans le déni climatique!
Malheureusement, la situation va empirer au fur et à mesure de l’augmentation du réchauffement climatique. Les manifestations se ce déréglement sont de plus en plus présentes, et les effets de plus en plus dévastateurs. Les tempêtes sont de plus en plus violentes, les canicules de plus en plus fréquentes et intenses, et les incendies de plus en plus destructeurs.
Et pourtant, rien ne change! Ni les populations, ni les responsables politiques ne semblent décidés à changer le cours des choses.
La raison? Les biais cognitifs d’optimisme et de conformisme qui nous poussent au déni climatique. La journaliste Josée Blanchette en parle justement dans une chronique du Devoir intitulée Tout va très bien, Madame la Marquise.
Photos Marc Bruxelle